Le mythe à la vie dure : le ecommerce = richesse facile

Après le ‘ecommerce est un moyen de devenir riche facilement et rapidement‘, je vois de ci de là poindre un nouveau mythe : ‘grâce au ecommerce je vais avoir un bon complément de salaire‘. Un peu comme les réunions tupperware avec ses copines autour d’un thé, mais en mieux et moins fatiguant.

Alors on se dit ben tiens, je n’y connais rien, je ne sais pas quoi vendre, mais bon, je me lance, y a du fric à se faire, je vais bien trouver un truc.

Certains croient dur comme fer que l’affiliation va leur rapporter de pleins sacs de billets. Alors hop, ils ouvrent un compte chez Zlio, balancent quelques produits et attendent, attendent, et attendent encore que ça marche. Croyez moi, l’attente sera longue. Les plus aventureux vont faire un blog, avec des liens marchands. Au bout de 6 mois et 10 billets, le constat est le même…

D’autres vont découvrir le dropshipping.  Ils vont donc s’ouvrir un compte sur une plateforme pas cher, claquer un thème et balancer quelques produits qui seront expédiés de Hongkong ou de Pétaouchnock. Pour le paiement pas de problème, y a Paypal. Et on recommence : on attend, on attend. Tiens, une commande. Ahhhhhhh, ça fait plaisir. Sauf que le paquet n’a pas passé la douane, et qu’il va falloir soit rembourser, soit y passer 3 heures pour régler le problème. Et le soir après le boulot c’est pénible.

Le E-commerce c’est presque le trésor des templiers pour certains

Pas grave, on va claquer quelques sous pour acheter du stock – des produits petits et pas chers de préférence, parce que des machines outils ça ne rentre pas dans le placard du salon. Et on recommence. On verra après pour les images, les textes, faire de la pub (quoi, faut payer ?) , les taxes, la législation et les clients… OSEF, c’est des trucs de naze, bons pour les autres.

Eh bien sur la découverte du siècle : il y a de la concurrence ! Mince ! Ben tiens, comme c’est bizarre. Ben oui, les chiffres de la FEVAD il faut savoir les lire : beaucoup de ventes, mais aussi beaucoup de concurrents (plein, y en a plein). Et puis on n’y parle pas de ceux qui ferment, ou qui gagnent peau de balle.

Entre temps, on se dit hop, je passe par une agence : ‘faites moi un ebay, j’ai 500€, et après en cadeau vous pouvez m’y ajouter un facebook et amazon. Tenez voila les 2 pages du cahier des charges‘. Il est bien connu que dans les agences, il n’y a que des bénévoles.

Stop le délire, le web c’est pas l’eldorado. Ce n’est pas parce que l’on sait balancer des kikoo lol sur MSN et qu’on a des potes sur Facebook qu’on sait faire du e-commerce.

Alors je vais le répéter une fois encore, en grand : vendre sur le web c’est un métier.

Il y a actuellement une création de site marchand (déclaré) toutes les 30 minutes. Par contre on ne sait pas combien ferment, ni combien rapportent à peine de quoi payer les charges (si ils en payent). Et j’aimerai qu’à l’avenir les journaleux TV et autres petits salariés de l’image cessent de diffuser des reportages à 2 balles (soit à peut près 0.30€) sur les winners du ecommerce avec des commentaires du genre  :  ‘avant il était moche, maintenant qu’il a un site, il est toujours moche, mais il a du succès, sans rien faire et pour pas un rond‘. La rolex avant 50 ans quoi. En vérité ça serait plutôt le solex.

Lisez également cet excellent billet de christophe dournaux. Rien ou presque n’a changé.

En finissant l’écriture de ce billet, j’ai vu passer sur twitter ce billet, qui complétera bien ma prose. Egalement celui ci et celui ci (finir un article 3 mois après l’avoir commencé permet de se documenter.   La procastination a du bon). Donc, nous sommes nombreux à le savoir et à le dire, alors pourquoi est ce que le message ne passe pas ?


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