Je vous préviens d’office : je ne commente pas l’actualité mais donne simplement ma propre opinion sur la politique discrétionnaire de Google.
Voici tout d’abord les ingrédients nécessaires à la réflexion :
- Google représente 91% des recherches en France, car l’expérience utilisateur est au top ;
- Les liens les plus vus et les plus cliqués sont ceux d’Adwords. Sur un mot clé très concurrentiel que j’avais positionné 1er en naturel ET sur Adwords, 60% des clics en provenance de Google étaient ceux d’Adwords, 40% venaient de la première position en naturel ;
- Google a une politique opaque de pricing, en fonction de critères connus de Lui seul et pondérés de manière opaque « à la tête du client » (en fonction de critères qualitatifs obscurs) ;
- Google ajoute de plus en plus ses propres outils et peut à tout moment sortir un outil qui fait perdre aux liens qui suivent 20 à 30% de visibilité du jour au lendemain (exemples avec les intégrations Google Shoping, Google Flight Search, Google Météo,…). Cela ne poserait pas de problème puisque ce serait dans l’intérêt exclusif de l’utilisateur SI ce n’était pas au profit de Google, ce qui pourrait être reproché à ce dernier depuis que Google Shopping est devenu payant.
- « Grâce » à la suggestion de mots clé, les utilisateurs créent moint de diversités de mots clés et sont de plus en plus rabattus vers les recherches les plus consensuelles.
L’analyse d’un point de vue de l’utilisateur
D’un point de vue utilisateur, c’est quali : la façon de faire de Google oblige les commerçants qui en ont les moyens à être très précis dans leurs annonces, et le prix les oblige à choisir précisément sur quels mots clés ils veulent faire apparaître quelle page.
Idem pour Google Shopping avec l’obligation de renseigner pas mal de données sur les produits se qui permet à Google de proposer un certain nombre de critères pour affiner les résultats.
Pour les autres outils, ce sont des facilitateurs, qui permettent de gagner du temps et d’avoir une bonne synthèse, c’est intéressant.
L’analyse du point de vue du marchand
Que l’on parle de Google Adwords ou de Google Shopping, hors de question de ne pas y être pour ne pas laisser la place à la concurrence, il faut être dans la place.
Celui qui n’y est pas n’existe pas ou a peu de chances d’exister. Il faut donc avoir les moyens d’y investir pour pouvoir se donner les chances d’apparaître.
Auparavant, les comparateurs de prix étaient bien placés et cela faisait d’autres portes d’entrée (payantes) pour récupérer des clients en provenance des moteurs. Les différentes évolutions des algorithmes du moteur ont fait que ces comparateurs ont progressivement disparu, au profit principalement des places de marché, reconnues maintenant comme ayant une belle diversité de produits.
La seule possibilité d’être présent sur le point de rendez-vous des français qui cherchent quelque chose est donc de payer ; plus de visibilité. Il arrive qu’il n’y ait aucune zone gratuite au dessus de la ligne de flottaison, ce qui peut laisser songeur.

Et les autres moteurs ?
Les autres moteurs feraient pareil s’ils le pouvaient, surtout Bing ou Yahoo.
Conclusion ?!
On est arrivés bien loin du « don’t be evil ». Google nous a mené bien loin des Ads limités à la droite de l’écran et de l’impartialité. Les algorithmes ont évolué dans un sens qui l’a mis instantanément en position dominante sur le sujet des comparateurs de prix et maintenant qu’il est « assis » là-dessus, permet de moins en moins de visibilité gratuite.
La visibilité gratuite est bien le coeur de la problématique : les marchands qui se lancent ne peuvent tout simplement plus avoir de visibilité. Quand bien même ils seraient extrêmement recommandés et auraient le site parfait (cas idéal qui n’existe jamais pour de jeunes sites), ils pourraient être classés premiers mais ne seraient pas (beaucoup) vus.
L’évolution année après année des SERP (Search Engine Result Page, organisation des résultats de recherche) de Google (et autres moteurs) est inquiétante pour la suite.
Que pourrais-je amener de positif et de rassurant… la qualité est au rendez-vous pour les utilisateurs et a priori, ceux qui ont les moyens ou se donnent les moyens d’apparaître sur leurs recherches ont (intérêt à avoir) a priori quelque chose à leur proposer au plus proche de leur recherche.
Désolés pour cet article pessimiste, c’est pas trop mon genre pourtant, mais comme disait cet homme sage, il faut savoir s’indigner.
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