C’est dans les vieux pots…. vous connaissez la suite ! Et ce n’est pas Xavier Mallet, le patron de Colissimo qui vous dira le contraire en parlant de sa plateforme colis de Bordeaux-Bègles.
En effet, je crois maintenant que ce proverbe peut bel et bien s’appliquer aux outils industriels, et particulièrement à celui que je vais vous faire découvrir : voici en texte et en images, un petit plongeon au coeur de la plus ancienne plateforme colis de France. Bonne visite !
Une longue histoire postale
Cette vieille dame est tout de même née en 1794, ce qui lui fait 225 ans de bons et loyaux services à trier des millions de colis !
Ici les chiffres sont impressionnants : la surface d’exploitation de la plateforme est de 14.000 m², soit l’équivalent de 3 terrains de football, 140.000 colis y sont traités en pointe par 165 personnes aidées par de nombreuses machines.
A quoi ça sert une plateforme colis ?
La vocation d’une plateforme colis de Colissimo (appelée PFC en interne) ser à trier des colis entrants et sortants. Ici la plateforme colis de Bègles traite tous les colis en provenance de tous les points de dépôt de 8 départements entourant Bordeaux, mais aussi ceux venant de toute la France et à destination de ces mêmes départements, pour ensuite les réinjecter dans le réseau local.
Tout commence par une chute
Le matin, les remorques arrivent et se mettent à quai pour décharger tous les colis entrants.
Il y a deux types de remorques : les classiques et les remorques à fond mobile.
Dans les remorques classiques, les colis sont soit stockés sur palette, soit dans des CP (Conteneurs Paquets ou Casiers Postaux), de grands contenants en fer spécifiques à Colissimo.
A contrario, dans les remorques à fond mobile, les colis sont stockés en vrac et en « mur » (c’est à dire qu’on construit une sorte d’édifice, les colis étant les « briques » de ce mur), et le fond est un tapis qui bouge, ce qui permet ensuite de décharger les colis de manière automatisée.
Voici, en vidéo, une opération de déchargement (merci à Benoît pour la prise de vue) assez impressionnante d’un camion à fond mobile, montrant la chute d’un « mur de colis » qui va rejoindre les chaines de tri. Dans ce cas de figure, il ne vaut mieux pas qu’un colis lourd soit en haut, ce qui viendrait écraser ceux de dessous, mais le système est bien pensé et les colis lourds sont bien entendu rangés en bas.
Une fois déchargés, les colis rentrent sur la chaîne de tri. Un portique lit le poids, le code
postal de destination et mesure le volume du colis. D’où la nécessité, quand vous expédiez un colis, de prêter attention à son conditionnement autant qu’au positionnement de l’étiquette (qui doit se trouver sur le dessus du paquet).
Petit ou gros colis ?
Les colis volumineux sont entraînés vers une chaîne de tri manuelle. Une fois triés, ils sont rangés par code postal de destination (on appelle ce flux TG2 en jargon postal) pour les zones de livraison locales, ou par PFC (flux TG1) si le colis a pour destination une autre région. Enfin, ils sont stockés en zone d’expédition, prêts à être embarqués dans une autre remorque.
Les colis dits « mécanisables », c’est à dire à un format permettant d’être triés mécaniquement – on parle ici de la très grande majorité des envois, sont envoyés dans le trieur.
Lors de leur parcours dans cette gigantesque machine, les colis qui présentent des anomalies (par exemple qui ferment mal ou dont l’étiquette est illisible) sont écartés manuellement par des opérateurs et partent en reconfection.
Le grand tourniquet
C’est enfin qu’arrive la partie la plus impressionnante de la visite : la trieuse grand débit qui tourne à plein régime sur 291 mètres de longueur et qui contient 486 plateaux à bascule.
Chaque colis est pris en charge sur un plateau en entrée de chaîne et il est ensuite déversé dans le bac correspondant à sa destination, qui partira ensuite dans une remorque pour être livré à destination.
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