Hier, en discutant avec un ami, je me suis rendu compte qu’il manquait un chaînon dans les relations logiques que nous entretenons avec nos sites Web.
Un chaînon essentiel d’après moi, je vais essayer de vous en convaincre.
Le nom du job serait : Responsable Interfaces.
L’esprit : il manque un garant des interfaces,
- qui pour le back-office passerait son temps à analyser la façon de travailler des collaborateurs et à faire en sorte que les outils leur facilite la vie et leur permette de gagner en productivité (les quelques fois où j’ai fait cela, la façon de travailler des collaborateurs a été radicalement changée et le temps de mise en oeuvre des actions considérablement réduit)
- qui pour le front-office passerait son temps à imaginer des solutions alternatives, à les mettre en oeuvre et à les tester (tester ses idées plutôt que d’avoir des lubies),
- qui donc aurait la capacité technologique de faire en permanence les tests A/B & multivariés, ce qui devrait être obligatoire pour les sites e-commerce à un certain niveau (ce que j’ai essayé de vendre à Prestashop pour leur V2)
- qui ferait un reporting précis des gains/pertes réalisés pour chaque test A/B, ce qui aiderait à continuer en ce sens
Comprenons-nous bien : l’interface est essentielle dans le travail, que ce soit en front-office, ou en back-office.
En Back-Office, bien souvent, rajouter un simple bouton peut faire économiser trois clics pour une action répétée 100 fois par jour.
En Front-Office, le simple déplacement d’un élément, ajout de réassurance ou autre peut faire augmenter le taux de conversion. Mais l’on évite de faire certaines petites modifications car on ne pourra quantifier exactement ce que ça rapporte, alors que l’addition de ces petites modifications pourrait commencer à chiffrer.
Des centaines, voire des milliers de modifications sont faites chaque année sur chaque site E-commerce qui fonctionne bien ; trop peu d’entre eux qualifient si chacune de ces modifications a eu un impact positif ou négatif.
Google teste depuis très longtemps chaque modification qui est faite, et a instauré de façon systématiquedes tests « split A/B », ce qui leur a permis sur un très petit nombre d’éléments affichés sur chaque page de peaufiner l’interface, facilitant la recherche et augmentant donc son taux d’utilisation.
Pour vous montrer à quel point l’analyse peut être précise : Google s’était rendu compte que son interface était tellement rapide à charger et l’interface tellement épurée (versus la concurrence) que les internautes attendaient des dizaines de secondes que d’autres éléments s’affichent. Ils ont donc testé des solutions et la meilleure a visiblement été d’afficher le copyright en fin de page, comme un signe de ponctuation montrant que tout était chargé.
Cela nécessite forcément la possibilité de faire des tests A/B et demande une réflexion technologique à la base, mais c’est le préalable nécessaire pour pouvoir tester facilement des milliers de modifications en gagnant un petit peu sur chaque pour arriver à un ensemble cohérent et idéal.
Alors, convaincus ? Je ferai probablement évoluer l’article en fonction des réactions.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.