Internationalisation E-commerce et organisation de la présentation

Le sujet de l’internationalisation d’un site est une chose compliquée.

Les données qu’il faut notamment avoir en tête :

  • certains pays ont plusieurs langues, voire plusieurs langues officielles (Belgique, Suisse,…)
  • différentes devises
  • différents pays
  • différentes devises pour chaque pays (suivant les cas)
  • multiplicité des canaux de paiement
  • même contenu (même langue) pour différents pays et donc contenu dupliqué

Comment diriger et accueillir le plus efficacement les clients à partir de ces constats ?

Les moyens techniques à notre disposition :

  • détection du pays où se trouve l’utilisateur par Géolocalisation IP (relativement fiable)
  • détection de la langue du navigateur et / ou langue par défaut du pays
  • créer des sous-répertoires sur un même domaine ou créer des domaines (ou sous-domaines) différents

Accueil des visiteurs

Différentes possibilités :

  • Création d’une page d’accueil « Monde » avec choix du pays par l’utilisateur (ex. : Pixmania.com, Zalando.com)
  • Arrivée sur une page internationale (Ex. : Amazon.com, Asos.com) avec la possibilité de signifier (in situ ou via une lightbox) qu’on a détecté le pays de la personne et qu’un site plus spécifique existe pour lui

Personnellement, je préfère la méthode Amazon + Asos (tiens donc…), la différence entre les deux étant qu’Amazon le fait savoir dans la page d’accueil et Asos via une lightbox beaucoup plus inévitable.

A savoir qu’une fois que le choix est fait d’un pays, il est préférable tout comme Asos de mémoriser le pays choisi (et la devise et la langue si spécifiés) dans un Cookie afin de ne plus avoir à demander.

Domaines / URLs

Différentes possibilités :

  • Un seul domaine international (.com) avec des sous-répertoires pour chaque pays, ou pour chaque pays+langue
  • Un domaine pour chaque pays (.fr, .co.uk, .de, .es,…)
  • Un mix des deux : des domaines spécifiques pour les versions les plus importantes et des sous-répertoires sur le domaine international pour les versions les moins importantes

Pas de meilleure solution, il faut voir suivant vos problématiques ce que vous préférez.

Comment éviter le duplicate content ?

Le duplicate content est considéré par Google comme le contenu d’un site copié sur un autre site. Il considère alors quel est le site qui semble être à l’origine de l’information et dégrade les autres pages « dupliquées ».

Si vous faites un site français (.fr) et un site belge (.be), tous deux en français, vous pouvez donc légitimement vous poser la question du duplicate content car il est peu probable que vous souhaitiez adapter vos fiches produits et vos pages pour les deux pays.

En fait, Google gère plutôt bien ceci est sait reconnaître quand il s’agit du même site. Vous avez d’ailleurs plusieurs méthodes pour le lui faire savoir : en spécifiant le pays de chaque site via le Google Webmaster Tools, ainsi ils ne se dupliquent pas dans le même pays, via les meta rel= »alternate » pour donner la version de la page suivant le pays.

Vous l’aurez compris, ceci est donc mieux géré si vous avez des domaines différents pour les différents sites. Si vous avez les différentes versions sur un même nom de domaine et différents sous-répertoire, c’est plus compliqué (il vaut alors mieux bien définir les metas pour montrer qu’il s’agit d’un pays différent mais le traitement est plus aléatoire et moins certain).

Lecture complémentaire : http://www.webpronews.com/internationalizing-without-duplicate-content-worries-2009-04

Ce que permettent les outils

Les outils type Prestashop et Magento pour les plus connus en France gèrent mal cette internationalisation, les limites sont nombreuses (difficulté générale d’avoir des comportements différents selon les pays, gestion pays+langue+devise hasardeuse, merchandising séparé difficile, modules non compatibles…)

Les outils plus chers (Hybris, DemandWare,…) gèrent mieux cela et vous permettent une gestion plus fine et mieux intégrée mais il vous faut bien décider votre mode de présentation et votre « logique commerciale ».

Quelques réflexions commerciales

Il arrive que certaines marques aient des représentations locales (dans un pays) et un produit que vous voudrez vendre sur un domaine .co.uk par exemple ne sera pas accepté par une firme alors que cela sera accepté par ailleurs sur votre .com ou un .fr (car non spécifique à un pays), pensez-donc à vous garder la possibilité d’activer un produit sur un pays et pas sur un autre (qui plus est si votre traduction n’est pas immédiate après disponibilité du produit).

Petite réflexion logistique

Pour la partie logistique, le plus important est que votre logisticien ait de nombreux deals avec des transporteurs reconnus nationalement dans les pays où vous souhaitez exporter (Fedex vers les US par exemple).

La position géographique des stocks a son importance aussi, près de la frontière et/ou des grosses artères.

il faut aussi que le logisticien gère bien la mise sur les colis des factures pour l’export, mais ils gèrent ça tous plutôt bien (mais il faut savoir leur fournir).

Il semble qu’on puisse demander à certains, comme Fedex par exemple, de retirer les factures après la douane quand il s’agit de cadeau. A négocier.

Bien préparer son cahier des charges

Voici une matrice intéressante à remplir pour s’éviter des oublis importants lors de la préparation de l’internationalisation d’un site : http://econsultancy.com/fr/reports/the-internationalisation-of-e-commerce

A télécharger : Exemple / Canevas – Cahier des Charges Internationalisation E-commerce

 

Si vous avez des questions précises, n’hésitez pas, je vous répondrai ou mettrai à jour cet article suivant le besoin.


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Commentaires

Une réponse à “Internationalisation E-commerce et organisation de la présentation”

  1. Avatar de VILLATTE
    VILLATTE

    Bonsoir Romain

    Je voudrais rebondir juste sur la partie logistique car si je n’avais pas externaliser ma logistique à ORIUM pour ne pas le nommer je n’aurais jamais pu me développer sur l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et le Royaume Uni. Grâce à ORIUM lorsque que j’arrivais à avoir 20 commandes jour du même pays, tous les soir il y avait un départ pour le pays en question et le lendemain c’était de réinjecter dans le pays en question et j’arrivais à proposer les mêmes tarifs d’affranchissement que les e-commerçants allemands par exemple ce qui permet de se développer beaucoup plus rapidement. J’avais appliqué ce concept via Amazon dont j’étais un des meilleurs vendeurs en 2010, aujourd’hui Amazon propose également ce service des livraisons en Europe même si tu n’es pas client Amazon et c’est très facile à mettre en place.

    Jean pierre

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