Le Commerce Electronique n’est selon moi pas encore arrivé à maturité. Il y a encore énormément de « petits » acteurs qui tiennent la chandelle aux leaders de marché (je parle marché global et non marché Internet uniquement), ce qui a été rendu possible par les moteurs de recherche.
Le Commerce Electronique ne peut qu’évoluer naturellement vers un modèle (Web + Applications) où les acteurs les plus importants deviendront incontournables, comme l’a fait Amazon dans le secteur du livre, comme l’a fait Darty dans l’électroménager.
Les tendances aux places de marché ne peuvent que se confirmer.
Les places de marché sont au Commerce Electronique ce que les galeries commerciales sont à la vie hors Web (vous remarquerez que je n’ai pas dit « sont à la vie réelle »).
Les galeries commerciales sont la possibilité pour les mastodontes du marché (Auchan, E.Leclerc, IKEA,…) de rentabiliser un peu plus les masses de populations qu’ils arrivent à faire venir à eux. IKEA par exemple, lorsqu’elle s’implante, achète un grand lot de terrain et loue des parcelles autour à des commerçants dont les activités sont complémentaires.
Eh bien, sur le Web, on arrive progressivement au même mode de fonctionnement, avec de petites boutiques qui s’agglutinent virtuellement aux grosses boutiques : vous allez sur un site comme RueDuCommerce, vous recherchez un canapé, et vous repartez avec le canapé proposé par Le Mag Déco. Le mode de fonctionnement est quelque peu différent, mais l’idée de base est la même.
Les petits vendeurs chercheront toujours de la visibilité, en tout cas pour leurs produits, et essaieront donc toujours d’ouvrir de nouveaux comptoirs près des sites de e-commerce à succès.
L’hégémonie des grands acteurs Web ne veut pas dire que les petites boutiques sont mortes !
Nous le savons, Amazon est au web ce que la FNAC est à la vie non-virtuelle pour les bouquins. Les bouquinistes sont en train de disparaître et c’est bien dommage, ils ont une vraie importance : celle de faire découvrir des bouquins dont nous n’aurions jamais pensé à lire la 4e de couverture. Par ailleurs, il y a nombre de spécialistes qui font un travail complémentaire à celui des mastodontes généralistes.
Ces vendeurs ont une vraie expertise, une vraie valeur ajoutée qui est recherchée, et qui manque malheureusement de visibilité. Je pense que l’avenir leur apportera des comptoirs visibles, comme les bouquinistes des bords de Seine.
Et les grands acteurs Web ont également du souci à se faire : les acteurs traditionnels ont une marge de progression énorme en ligne
Les acteurs traditionnels comme Darty, Fnac, ont maintenant pignon sur web, mais ils ont une marge de progression énorme, quand on sait qu’ils sont quasiment invisibles sur les comparateurs de prix (un exemple où Darty devrait être présent : http://www.leguide.com/micro_ondes.htm), quand on voit qu’il n’ont quasiment aucun investissement dans le SEO ou le SEM (exemple avec des annonces inefficaces et invisibles), et quand on voit qu’ils n’utilisent pas vraiment leur capacité de pression sur les fournisseurs pour étoffer leur catalogue web. C’est d’autant plus regrettable que leur logistique est très souvent d’excellente qualité.
Le jour où ces acteurs prennent conscience de cela, il est probable qu’il feront rapidement beaucoup d’ombres aux acteurs plus anciens sur le web, ils en ont les moyens financiers, logistiques, et surtout en terme de politique de prix et capacité de marge.
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