Amazon acquiert LivingSocial, eBay acquiert Milo.com, quelles stratégies ?

C’est le grand merkato en ce moment ; Les grands acteurs mondiaux du Web se positionnent pour être dans le coup au niveau du social qui a la vente en poupe.

Lorsque Google parle d’acquérir Groupon, tout le monde se pose des questions, car mis à part Boutiques.com, Google n’est pas vraiment un leader du e-commerce.

Là-dessus, Amazon, qui multiplie les initiatives en ce moment, pouvait-il vraiment ignorer la montée en puissance du commerce social ? Elle s’empare pour 175 millions de dollars de la deuxième figure du commerce social aux states : LivingSocial.

Et de confirmer que le commerce social est stratégiquement LE nouveau marché à exploiter, la machine à cash comme en parle un des membres du board et VC.

Comment Amazon va-t-il exploiter ce filon ?

Amazon, le e-commerce de A à Z

Amazon dispose d’une importante marketplace avec les catalogues de centaines de marchands, ce qui lui confère un important viviers de produits à proposer.

Amazon a toute la crédibilité, la visibilité et la maturité et le portefeuille client qu’il faut pour créer d’office un concurrent plus que sérieux à Groupon / Google.

Je soupçonne d’ailleurs Google de s’être positionné sur Groupon après avoir eu vent de la transaction qui allait s’opérer du côté d’Amazon, en front duquel se positionne de plus en plus Google (checkout, boutiques.com, Google Shopping, Groupon, et demain ?)

Gageons qu’Amazon saura trouver les bonnes passerelles entre son site/marketplace et son nouveau joujou.

Assurément l’opportunité pour Amazon de s’implanter localement également.

eBay achète local, lui aussi

eBay rachète milo.com apprend-on aussi ce matin, avec l’acquisition pour 75 millions de dollars environ d’un comparateur de prix californien, Milo.com, qui ambitionne de rapprocher les boutiques physiques du web en leur fournissant des outils. L’ambition d’eBay : permettre à ses partenaires marchands (physiques) une meilleure gestion de leurs stocks. Un des objectifs de Milo.com : permettre à tout un chacun d’aller en ligne voir chez quelle boutique se trouve le produit souhaité, à quel prix, et s’il est disponible. Avec 50.000 boutiques aux Etats-Unis, cet acteur est bien implanté, la reconnaissance d’eBay partout dans le monde devrait permettre une extension internationale très rapide à cet outil qui a un potentiel très important.

Cette news est probablement beaucoup plus important qu’on ne l’imagine aujourd’hui, c’est la première possibilité importante d’ouverture de centaines de milliers de petites boutiques vers le Web.


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Commentaires

3 réponses à “Amazon acquiert LivingSocial, eBay acquiert Milo.com, quelles stratégies ?”

  1. Avatar de Michel de Guilhermier

    Salut Romain,

    Je suis bien d’accord, la news est passée un peu inaperçue, le monde n’attendant que Groupon/ Google, mais aussi bien le concept Milo que le rachat par eBay sont à méditer !

    Je phosphore actuellement sur le sujet des passerelles à faire entre retail et internet et faudrait qu’on en parle !

  2. Avatar de bgaillat
    bgaillat

    Je n’ai pas testé Milo mais dans google shopping on peut charger un catalogue sans forcément avoir de boutique e-commerce il me semble. Est-ce le même concept ?
    @ Michel : a ce niveau là (passerelle retail/e-commerce) ne penses tu pas que les logiciels classiques de gestion de boutiques retail puissent jouer un rôle ? ils ont toutes les infos en local, il ne manque « qu’a » structurer ça sur un cloud par exemple mais j’ai l’impression que ces sociétés sont très 1.0 …

  3. Avatar de Romain BOYER
    Romain BOYER

    Salut Michel,

    ravi de te retrouver ici 😉 bien des initiatives se sont faites sans succès, le premier qui arrive à rapprocher réellement les stocks des commerçants physiques vers le Web a de l’avenir !

    L’initiative http://tousenville.com/ mérite également d’être soulignée, je suis cela de près ; les commerçants qui se regroupent ainsi avec des sites localisés ont de l’avenir je pense.

    Salut Benoît,

    Je ne suis pas sûr que les logiciels classiques puissent jouer un rôle car ils sont souvent peu standards quand ils existent et évoluent peu, il y a une grosse part d’évangélisation et d’éducation de marché ; les initiatives comme tousenville permettent justement le bouche à oreille, l’émulation entre commerçants, etc. tandis qu’Ebay est tellement connu qu’il est la première passerelle naturelle.

    Je ne vois pas actuellement de bonne solution permettant de retrouver des rue-montgallet.com sur toutes les boutiques de France, mais on a ici des amorces.

    Le passage des boutiques sur le Web passe par l’incitation (fort intérêt perçu ou possible désintérêt perçu de n’y être) et l’émulation (entre pairs).

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